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Génèse :
Jadis, par des temps immémoriaux, la légende raconte que le monde fût façonné de la main du Tout-Puissant. D'abord, il insuffla la vie aux éléments qui animèrent la Terre jusqu'à lors stérile. L'eau se mit à ruisseler dans les cours d'eau pour gagner le lit des rivières et se jeter dans l'océan. Le feu se fit jaillissant des entrailles rocheuses du cœur du monde aussi bien que sa flamme, douce et chaleureuse, vacillait entourée du crépitement de braises incandescentes. Le vent, de sa douce brise, entreprit de caresser les plaines et les reliefs en emportant dans son sillage l'air de l'avènement du monde nouveau-né. Il ne restait plus alors qu'à égrainer le temps et ses infinis millénaires en siècles. Puis ses siècles en décennies. Et ses décennies en nombreuses mesures qui malgré ce qui semblait par nature désavantageux de part leur petitesse, permettait d'engendrer l'élément manquant ultime : la vie.
Naquirent à cet effet les Douzes, dont les émotions pleines et puissantes se déversèrent dans les réceptacles de la vie, animant le vivant, faune comme humanité, d'un flot incommensurables de sentiments et de toutes leurs nuances.
C'est enfin que vinrent au monde Yin et Yang, fils adorés du Tout-Puissant et choyés par les Douzes dont le devoir incombait de veiller sur ce Paradis confectionnés pour eux.
Et si la paix régna durant de longues ères, la discorde ne manqua pas de venir s'immiscer entre les deux déités fraternelles puisque l'un entendait régner avec compassion et l'autre d'une main de fer purement destructrice.
L'apogée de ce conflit millénaire défigura à tout jamais le visage de la Terre lorsque Yin, armé de tout son courage et de son éternelle bienveillance, par peur que leur opposition ne s'escalade et ne finisse par une funeste et fatidique conclusion, usa de toutes ses forces pour mettre à l'abri une parcelle de l'humanité.
Ainsi s'éleva fièrement au firmament l'île volante sacrée et protégée par Yin le miséricordieux : Ariesten.
Vidéo :
Tout était parfait à cet instant. Le rire des enfants qui lézardaient les étales des exposants au rythme des tambourins, dulcimers, pandeiros, kagurasuzu et autres instruments animant les rues d'une mélodie enchanteresse. La douceur de la lumière de la fin de journée illuminait encore les cieux et baignait les habitants d'Ariesten de sa bienveillante chaleur sur fond de la rumeur tranquille de la ville et de ses beaux jours...
Oui. Tout était parfait en ce jour du Festival Millénaire.
Mais pour lui, rien ne l'était.
Ce n'était pas par joie que l'homme avait entreprit son pèlerinage à la sainte-cité de Babylone pour assister à ce festival d'exception. Ces pas étaient lourds et pénibles. Son visage blanc, semblable à celui d'un revenant. S'il était encore parmi les vivants, il revenait de loin néanmoins. Bien qu'Ariesten toute entière prospérait depuis maintenant un millénaire loin des affres de la Terre maudite, la majestueuse île volante n'était en rien immunisée aux maladies. Et ce sont elles qui avaient emportée d'abord sa joie, incarnée dans le corps fébrile de sa petite fille puis ensuite son amour, en la personne de sa bien-aimée compagne qui avait rejoint peu de temps après sa disparition son enfant.
Ils se l'était jurés. Juré d'aller à la capitale pour participer aux festivités du festival millénaire. Alors malgré tout le désespoir insidieux gonflant son cœur, le voilà arrivé à la sainte-cité.
"Que c'est bruyant..."
L'homme brisé soupirait profondément tandis que la foule festive le brassait au rythme de la musique tambourinante à l'intérieur de ses tympans. Tant bien que mal, il se faufilait parmi les festivaliers jusqu'à atteindre l'une des manifestations les plus sacrées d'Ariesten : les fontaines et geysers d'or.
La légende voulait que richesse et bonheur abonderaient à tous ceux qui baigneraient dans les bassins ou se laisseraient éclabousser par la fine pluie étincelante, si bien que tous les Ariesten se pressaient régulièrement près de ces précieux points d'eau que l'on ne trouvait qu'à proximité de Babylone et participait donc à sa renommée.
Dès lors qu'il parvint à s'extirper du tumulte de la foule effervescente au prix d'une sensation irradiante d'étourdissement permanente, le regard sombre de l'homme se brouillait sur les explosions aqueuses des geysers. Le brouhaha lui paraissait tout à coup lointain et lui revenait pareil à un écho distant, comme un miroir de souvenirs réprimés. Une voix fluette et claire se distinguait des autres dans un éclat de rire, bien vite rattrapé par une voix plus basse mais d'une douceur infinie. Et se dessinaient alors dans le brume des jets d'or les silhouettes de ses amours disparus, dansant sous les gouttelettes d'eau en suspension que les derniers rayons du soleil décomposait dans les couleurs de l'arc-en-ciel.
Par instinct, l'homme allongea le bras pour tendre la main pour les atteindre, les rejoindre. Recueillir dans la sienne la petite paume de sa fille tout comme le faisait sa compagne et laisser les flots divins les bénir au beau milieu de leurs éclats de rire...
Mais la réalité le rattrapa bien vite. Un festivalier éméché le bouscula à lui en faire perdre l'équilibre et il chutait face contre terre. Il lui somma en articulant difficilement de faire attention avec toute la mauvaise foi du monde puis poursuivi ses déambulations, bien vite avalé par la foule.
Le regard trouble rivé vers le rideau de pluie résiduel au pied des geysers dans l'espoir de se raccrocher aux figures familières... En vain. Sa chimérique hallucination avait d'ores et déjà disparu. Au goût ferreux du sang se mêla alors le goût amer et de l'injustice et de la cruauté.
"Quelle farce..."
Ricana l'homme, l'air mauvais, alors qu'il tentait de se redresser non sans mal. Une passante, qui ne pouvait demeurer insensible à sa détresse, lui proposa son aide qu'il refusa instantanément et du revers de la main et ce, avant même que cette dernière ne finisse de formuler sa proposition. Péniblement, l'homme se hissa sur ses deux jambes et sans un regard par-dessus son épaule, se traîna, boîtant, sur le chemin inverse de celui-ci qu'il avait emprunté plus tôt.
"Je n'aurai jamais dû venir ici..."
Sa tête le lançait inlassablement à l'endroit où elle avait rencontré les dalles de pierres.
"C'était idiot que de venir-là..."
Ses paumes égratignées aussi, le brûlait par vagues et pulsations.
"J'ai fait de mon mieux, j'ai essayé... J'ai essayé d'honorer notre promesse... Mais c'est au-dessus de mes forces..."
Sur ses joues rougies et griffées roulaient une traînée de perles salines.
"Pardonnez-moi..."
Et alors que la triste silhouette de l'homme misérable remontait le flot constant de la foule jusqu'à disparaître à l'orée de la forêt avoisinante, les réjouissances ne tarirent pas.
De Babylone, à la ville des hobbits, en passant par jemegèlelescouilles dot com, on pouvait entendre résonner le cœur d'Ariesten battant à l'unisson pour les sublimes célébrations de son plus illustre anniversaire.
Oh, vous êtes ici ! Venez, approchez !
Venez participer au Festival Millénaire !
Jadis, par des temps immémoriaux, la légende raconte que le monde fût façonné de la main du Tout-Puissant. D'abord, il insuffla la vie aux éléments qui animèrent la Terre jusqu'à lors stérile. L'eau se mit à ruisseler dans les cours d'eau pour gagner le lit des rivières et se jeter dans l'océan. Le feu se fit jaillissant des entrailles rocheuses du cœur du monde aussi bien que sa flamme, douce et chaleureuse, vacillait entourée du crépitement de braises incandescentes. Le vent, de sa douce brise, entreprit de caresser les plaines et les reliefs en emportant dans son sillage l'air de l'avènement du monde nouveau-né. Il ne restait plus alors qu'à égrainer le temps et ses infinis millénaires en siècles. Puis ses siècles en décennies. Et ses décennies en nombreuses mesures qui malgré ce qui semblait par nature désavantageux de part leur petitesse, permettait d'engendrer l'élément manquant ultime : la vie.
Naquirent à cet effet les Douzes, dont les émotions pleines et puissantes se déversèrent dans les réceptacles de la vie, animant le vivant, faune comme humanité, d'un flot incommensurables de sentiments et de toutes leurs nuances.
C'est enfin que vinrent au monde Yin et Yang, fils adorés du Tout-Puissant et choyés par les Douzes dont le devoir incombait de veiller sur ce Paradis confectionnés pour eux.
Et si la paix régna durant de longues ères, la discorde ne manqua pas de venir s'immiscer entre les deux déités fraternelles puisque l'un entendait régner avec compassion et l'autre d'une main de fer purement destructrice.
L'apogée de ce conflit millénaire défigura à tout jamais le visage de la Terre lorsque Yin, armé de tout son courage et de son éternelle bienveillance, par peur que leur opposition ne s'escalade et ne finisse par une funeste et fatidique conclusion, usa de toutes ses forces pour mettre à l'abri une parcelle de l'humanité.
Ainsi s'éleva fièrement au firmament l'île volante sacrée et protégée par Yin le miséricordieux : Ariesten.
Vidéo :
Tout était parfait à cet instant. Le rire des enfants qui lézardaient les étales des exposants au rythme des tambourins, dulcimers, pandeiros, kagurasuzu et autres instruments animant les rues d'une mélodie enchanteresse. La douceur de la lumière de la fin de journée illuminait encore les cieux et baignait les habitants d'Ariesten de sa bienveillante chaleur sur fond de la rumeur tranquille de la ville et de ses beaux jours...
Oui. Tout était parfait en ce jour du Festival Millénaire.
Mais pour lui, rien ne l'était.
Ce n'était pas par joie que l'homme avait entreprit son pèlerinage à la sainte-cité de Babylone pour assister à ce festival d'exception. Ces pas étaient lourds et pénibles. Son visage blanc, semblable à celui d'un revenant. S'il était encore parmi les vivants, il revenait de loin néanmoins. Bien qu'Ariesten toute entière prospérait depuis maintenant un millénaire loin des affres de la Terre maudite, la majestueuse île volante n'était en rien immunisée aux maladies. Et ce sont elles qui avaient emportée d'abord sa joie, incarnée dans le corps fébrile de sa petite fille puis ensuite son amour, en la personne de sa bien-aimée compagne qui avait rejoint peu de temps après sa disparition son enfant.
Ils se l'était jurés. Juré d'aller à la capitale pour participer aux festivités du festival millénaire. Alors malgré tout le désespoir insidieux gonflant son cœur, le voilà arrivé à la sainte-cité.
"Que c'est bruyant..."
L'homme brisé soupirait profondément tandis que la foule festive le brassait au rythme de la musique tambourinante à l'intérieur de ses tympans. Tant bien que mal, il se faufilait parmi les festivaliers jusqu'à atteindre l'une des manifestations les plus sacrées d'Ariesten : les fontaines et geysers d'or.
La légende voulait que richesse et bonheur abonderaient à tous ceux qui baigneraient dans les bassins ou se laisseraient éclabousser par la fine pluie étincelante, si bien que tous les Ariesten se pressaient régulièrement près de ces précieux points d'eau que l'on ne trouvait qu'à proximité de Babylone et participait donc à sa renommée.
Dès lors qu'il parvint à s'extirper du tumulte de la foule effervescente au prix d'une sensation irradiante d'étourdissement permanente, le regard sombre de l'homme se brouillait sur les explosions aqueuses des geysers. Le brouhaha lui paraissait tout à coup lointain et lui revenait pareil à un écho distant, comme un miroir de souvenirs réprimés. Une voix fluette et claire se distinguait des autres dans un éclat de rire, bien vite rattrapé par une voix plus basse mais d'une douceur infinie. Et se dessinaient alors dans le brume des jets d'or les silhouettes de ses amours disparus, dansant sous les gouttelettes d'eau en suspension que les derniers rayons du soleil décomposait dans les couleurs de l'arc-en-ciel.
Par instinct, l'homme allongea le bras pour tendre la main pour les atteindre, les rejoindre. Recueillir dans la sienne la petite paume de sa fille tout comme le faisait sa compagne et laisser les flots divins les bénir au beau milieu de leurs éclats de rire...
Mais la réalité le rattrapa bien vite. Un festivalier éméché le bouscula à lui en faire perdre l'équilibre et il chutait face contre terre. Il lui somma en articulant difficilement de faire attention avec toute la mauvaise foi du monde puis poursuivi ses déambulations, bien vite avalé par la foule.
Le regard trouble rivé vers le rideau de pluie résiduel au pied des geysers dans l'espoir de se raccrocher aux figures familières... En vain. Sa chimérique hallucination avait d'ores et déjà disparu. Au goût ferreux du sang se mêla alors le goût amer et de l'injustice et de la cruauté.
"Quelle farce..."
Ricana l'homme, l'air mauvais, alors qu'il tentait de se redresser non sans mal. Une passante, qui ne pouvait demeurer insensible à sa détresse, lui proposa son aide qu'il refusa instantanément et du revers de la main et ce, avant même que cette dernière ne finisse de formuler sa proposition. Péniblement, l'homme se hissa sur ses deux jambes et sans un regard par-dessus son épaule, se traîna, boîtant, sur le chemin inverse de celui-ci qu'il avait emprunté plus tôt.
"Je n'aurai jamais dû venir ici..."
Sa tête le lançait inlassablement à l'endroit où elle avait rencontré les dalles de pierres.
"C'était idiot que de venir-là..."
Ses paumes égratignées aussi, le brûlait par vagues et pulsations.
"J'ai fait de mon mieux, j'ai essayé... J'ai essayé d'honorer notre promesse... Mais c'est au-dessus de mes forces..."
Sur ses joues rougies et griffées roulaient une traînée de perles salines.
"Pardonnez-moi..."
Et alors que la triste silhouette de l'homme misérable remontait le flot constant de la foule jusqu'à disparaître à l'orée de la forêt avoisinante, les réjouissances ne tarirent pas.
De Babylone, à la ville des hobbits, en passant par jemegèlelescouilles dot com, on pouvait entendre résonner le cœur d'Ariesten battant à l'unisson pour les sublimes célébrations de son plus illustre anniversaire.
Oh, vous êtes ici ! Venez, approchez !
Venez participer au Festival Millénaire !
